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ARANCE - avoid shooting blacks

Pietro Marullo

Stéphane Deleersnijder © / Dominique Houcmant ©

| CRÉATION SCÉNOGRAPHIE |

 

 

 

 

" L’aventure d’ARANCE (oranges) a commencé dès 2012. Le point de départ en est « l’après Lampedusa ». Si la mer rejette des corps sur les plages de Lampedusa, si ce « cimetière des rêves » est un choix « entre la mort et la mort », que deviennent les hommes et les femmes qui survivent à la traversée ? Pietro Marullo et sa jeune équipe sont partis à leur rencontre. A Lecce, dans les Pouilles – mais ça pourrait être une autre région du Sud de l’Italie -, la plupart récoltent des fruits au rythme des saisons. Ils sont des « saisonniers », sont sans papiers, et vivent concentrés dans des ghettos sans eau ni électricité. Leurs abris sont faits de pneus, de sièges de voiture, de bâches, de morceaux de tôles ou de bouts de plastique. Leur travail au noir est très pauvrement payé. De leur maigre salaire, des « caporaux » – sorte de contremaîtres engagés la plupart du temps par des mafias locales pour contrôler leur travail – retirent le prix du loyer, de la nourriture et même celui de leurs déplacements «professionnels». L’embauche n’est jamais garantie. Seuls les plus forts seront choisis. Le racisme et la violence se vivent au quotidien. Les agriculteurs qui vendaient autrefois leurs oranges à la Russie ou aux Etats-Unis, doivent désormais accepter les prix fixés par les grosses firmes. A Lecce, c’est Minut Maid qui appartient à The Coca-Cola Company. Un jour, les saisonniers ont osé s’unir pour se révolter, avec comme résultat plus de morts, de blessés et de peurs. Dans ces temps négriers qui ont commencé depuis plus de vingt ans, l’esclavagisme est devenu moderne.

 

Pietro Marullo signe avec ARANCE – avoid shooting blacks, un spectacle d’images, d’impressions, de métaphores, comme il signerait ce que Pier Paolo Pasolini dont il s’est inspiré, appelait la « poétique du déplacement ». Le spectacle s’évade de la réalité comme une forme errante et discontinue pour remonter à la source, au berceau de l’humanité. Il nous conduit dans un voyage onirique, au pays du subconscient pour questionner, au milieu des lambeaux, des épaves et des beautés de notre humanité, cette violence du continent étoilé de l’Europe à l’encontre du continent africain, alors que l’un et l’autre sont inextricablement liés."

 

Pietro Marullo

 

ARANCE - avoid shooting blacks

Pietro Marullo

 

Festival Émulations / LIÈGE

 

Ecriture et mise en scène | Pietro Marullo
Assistante mise en scène
| Noémi Knecht
Création sonore
| Jean-Noël Boissé
Création lumière
| Marc Lhommel
Scénographie 
Bertrand Nodet

Costumes Anne Sophie Grac

 

Jeu Paola Di Bella, Noémi Knecht, Adrien Letartre, Hamado Tiemtoré, Baptiste Toulemonde et GUESTS

 

Coproduction | Théâtre de Liège, Théâtre Varia Bruxelles,  l’asbl Butterfly / Pietro Marullo et l’Association Le Bouc Sur Le Toit (France)

Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Théâtre, et avec la participation artistique de l’ENSATT (France), du JTN (France)

Le projet a bénéficié d’une résidence d’écriture au Château Pont d’Oye en Belgique et au Cantieri Teatrali Koreja en Italie.

 

LIÈGE / 2015

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